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25 octobre 2014 (Joëlle Anglade)
Jadis, à l'époque de la Toussaint, qui correspondait à la cueillette des châtaignes, les premières grillées étaient attendues impatiemment dans les maisons où l'âtre commençait à crépiter pour réchauffer une atmosphère rafraîchi par les premiers frimas. Au cours de ces soirées, on se réunissait parfois entre voisins pour partager ces fameux fruits grillées à point. Et souvent on y racontait des histoires de toutes sortes, des histoires que la plupart des gens connaissaient mais qui s'enjolivaient, s'enrichissaient sans cesse grâce au talent et à la verve du conteur. De nos jours, ces personnages truculents, un tantinet comédiens voire facétieux, ont quasiment disparu, remplacés par toutes sortes d'écrans. Les conteurs sont devenus professionnels, et les châtaignes grillées ne se mangent plus guère que dans la rue. Sans esprit passéiste mais dans le but d'organiser une soirée automnale originale, l'association a eu l'idée, grâce aux propositions des uns et des autres, de réunir les deux ingrédients qui ont leur preuve par le passé dans les cuisines campagnardes noircies par la fumée. Avec des châtaignes cueillies dans les hauts cantons de l'Hérault et les histoires de la conteuse Millavoise Joëlle Anglade, les deux composantes de la soirée étaient trouvées. Avec un petit repas pour compléter le tout et des conditions climatiques exceptionnelles, ce moment inédit a connu un succès inattendu. Une centaine de personnes se sont retrouvées au Hangar Cambon, aménagé pour l'occasion. Une bâche avait été disposé sur le coté ouvert pour éviter les courants d'air. Louis Cambon avec le savoir faire acquis au club des aînés a supervisé la grillée de châtaignes grâce au matériel aimablement prêté par le club du troisième âge Camarésien. Après voir partagé le repas, Joëlle Anglade a proposé trois contes parmi la cinquantaine qu'elle connaît. Un issu de la Mythologie qui évoque certaines tribulations souterraines des dieux, un conte écossais qui a emmené l'auditoire sur la lande brumeuse et un sur la mort qui vient sans succès prendre un forgeron plutôt malin. Une historiette coquine a précédé les applaudissements. Enfants et adultes se sont laissé embarquer par le cours des histoires en s'abandonnant à la magie du récit. Joëlle Anglade, par son expressivité, son engagement corporel, son sens théâtral a su captiver un auditoire peu accoutumé à l'art du conte. Sa gentillesse et sa disponibilité avaient auparavant séduit le public. C'est donc une première à la saveur automnale très réussie et qui gagnerait à être accompagnée d'une deuxième édition...
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