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Quatrième édition (2014)
Affiche conçue et réalisée par Nathalie Ollier / biographic édition /
LE PIRE SCENARIO
Forte de son expérience précédente, l'équipe organisatrice décide de reprendre la trame de la troisième édition qui avait permis, un peu fortuitement, de trouver la bonne formule.
Au niveau de la programmation, trois concerts le vendredi, trois le samedi, un spectacle rajouté le samedi, un lieu d'expo en plus (cave du presbytère) et bien sûr des ateliers qui complètent le programme ainsi qu'un clown noir qui effectuera des interventions impromptues.
Très tôt les bénévoles ont commencé à préparer la décoration du lieu et ont essayé d'anticiper au mieux les problèmes d'organisation et d'intendance. L'agencement de l'espace a été revu et le bar a été aménagé du coté opposé à la scène, ce qui rééquilibre bien l'ensemble. Un gros effort a été fait sur la communication avec la réalisation d'un dépliant quatre volets très explicatif qui a nécessité des dizaines d'heures de préparation. Durant le mois de juillet, un travail quotidien énorme est fourni par une équipe enthousiaste. Tout semble aller pour le mieux mais c'est sans compter sur les éléments qui vont se déchaîner sur le festival. (Lien vers l'affiche du festival
Un temps médiocre est annoncé pour le week-end. la journée de vendredi commence avec un beau ciel bleu et tout semble débuter pour le mieux. Les ateliers font le plein d'inscrits et le spectacle "Soledad" réunit plus de cent-cinquante personnes sous le hangar.
Dans la foulée, la danse contemporaine débute sur la place de l'église. Le sol mouillé ne réfrène pas l'engagement des danseuses. Dès la fin de la représentation, Balthazar Rouscaillou commence son cirque en s'accrochant au monument aux morts.
Dans son sillage, le public retourne sur le lieu du festival où Roddy commence son show énergique composé de reprises revisitées à sa façon. Au buffet, on s'arrache les assiettes de rougail saucisse pendant que quelques gouttes donnent des sueurs froides aux bénévoles. Tioneb étonne et séduit avec son show de beat-box. La bonne surprise vient des Montpelliérains de Maugan Kenward que l'on n'attendait pas à pareille fête.
Même si le temps mitigé a certainement dissuadé certaines personnes, la soirée est sauvée et s'est superbement déroulée : un sacré ouf de soulagement peut être poussé mais la satisfaction sera de courte durée.
Le samedi matin, l'anxiété et la morosité s'installent dans l’équipe des bénévoles. Va t-on passer entre les gouttes ?
Malheureusement non. Quatre vingt deux millimètres d'eau vont s’abattre sur le festival. Un cumul exceptionnel qui parfois ne tombe même pas durant la totalité de l'été.
L'après-midi, un orage stationne sur le village et un flot ininterrompu douche l'enthousiasme. Cependant une bonne étoile enraye l’incontinence céleste et vers 18 heures, l'espoir renaît. Grâce à la patience de l'équipe technique (Rémi et Pat), la scène bâchée et débâchée peut accueillir de brèves balances.
Malgré la météo hostile, le public commence à arriver et l'énergique Julie Jersey entraîne dans son tourbillon musical un auditoire conquis. L'optimisme renaît et les fourneaux commencent à fumer. Abrité sous le hangar, l'atelier textile a fait le plein, l'exposition du presbytère aussi et seul le spectacle en extérieur a été annulé. Seulement un quart des réservations sont annulées et près de deux cent cinquante personnes prennent part au repas gastronomique. Cette fidélité du public fait chaud au cœur des bénévoles qui se voient ainsi récompensés de leur énorme investissement.
Vers 21 heures la pluie recommence à tomber et on pare au plus pressé pour abriter la file des convives qui se presse pour être servie. On fait contre mauvaise fortune bon cœur et l'ambiance reste festive malgré ces conditions difficiles. La fin du repas approche et Mathis Haug accepte de jouer en acoustique dans le hangar, ce qui implique une écoute attentive.
Comme souvent, un imprévu va accoucher d' un moment privilégié.
Le public présent sous le hangar va ainsi vivre un moment intense et magique qui restera en bonne place dans l'histoire du festival. Une heure plus tard, la pluie a enfin cessé et les "red beans" se sont installés sur la scène principale. Une heure durant le groupe Bitterrois clôture de belle manière une soirée mal démarrée.
Dans un contexte exécrable, une chance relative a permis à l'équipe organisatrice de sauver le festival. Même si un gout d'inachevé perdure car la soirée du samedi s'annonçait magnifique. "On n'a pas échappé au pire, on a survécu au pire" semble être la formule qui résume le mieux cette quatrième édition.
Crédit photos : Pascal BIERRET, Patrick POZA, Jean-Mario BOURILLE
( vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir)
Clip vidéo du vidéaste Patrick Poza